Mardi 16 Mai 2023

L'UDAF reçoit des Députés






L'UDAF représente officiellement les familles auprès des pouvoirs publics.
Cette représentation se matérialise, par exemple, par des rencontres avec les Parlementaires.
Le vendredi 12 mai 2023, l'UDAF a donc invité les Députés et les Sénateurs de Moselle à venir échanger avec des membres de son Conseil d'Administration.
Le thème général proposé aux élus était « le pouvoir d'achat des familles ».
Monsieur Belkhir BELHADDAD, député de la 1ère circonscription ; Monsieur Ludovic MENDES, député de la 2ème circonscription ; Madame Charlotte LEDUC, députée de la 3ème circonscription ont pu répondre favorablement à cette invitation.
La réunion s'est tenue au siège de l'UDAF à MERCY en présence de plusieurs membres du Conseil d'Administration et de la Directrice générale de l'UDAF.
La revalorisation des prestations familiales.
Constat : au 1er avril, les prestations familiales ont été revalorisées de 1,6%, en complément de la revalorisation anticipée de 4% intervenue en juillet 2022. Pour l'Unaf, cette hausse est insuffisante au regard de la réalité de l'inflation subie par les familles avec enfants.
Les situations spécifiques des étudiants et des retraités sont également soulignées.
Préconisations de l'UNAF :
D'appliquer un système qui « anticipe » l'inflation afin de tenir compte de la hausse prévisible sur un an. Il permettra de compenser les charges des familles dès le moment où elles en ont besoin.
De réfléchir à un nouvel indice d'indexation tenant compte de l'inflation spécifique subie par les familles avec enfants à charge, du fait de la part de l'énergie et de l'alimentaire dans leur budget.
Les élus présents disent partager le constat d'une inflation qui « pèse encore plus pour les précaires » (Madame LEDUC), qui « nécessite une réponse européenne pour l'énergie » (Monsieur BELHADDAD).
Chacun fait valoir soit ses revendications : blocage des prix des produits de première nécessité, encadrement pour d'autres, revalorisation des salaires et indexation sur l'inflation … (Madame LEDUC) ; soit les réalisations du Gouvernement : repas à 1€ pour les étudiants, dialogue avec la grande distribution sur les marges, fonds d'innovation doté de 500 millions d'euros d'ici 2027… (Monsieur BELHADDAD)
L'impact de l'augmentation des coûts énergétiques.
Dans les permanences du Point Conseil budget, les travailleurs sociaux de l'UDAF de Moselle sont confrontés à l'inflation des coûts énergétiques
Elle se fait sentir surtout depuis la fin d'année 2022, mais avec une véritable inquiétude pour 2023.
Le chèque énergie ne remplit plus tout son rôle dans son montant actuel : s'il permet de compenser en partie la hausse des tarifs, il ne permet plus d'aider à payer les factures courantes.
Pour Monsieur BELHADDAD, le bouclier tarifaire est une aide importante, mais il n'a pas « vocation à s'éterniser ». De plus, il souligne que les logements sociaux dont les « passoires énergétiques »ne sont pas gérés ou construits par les Députés.
Monsieur BELHADDAD cite l'exemple des rénovations effectuées par Batigère à HAGONDANGE avec l'aide du plan « France relance ».
Monsieur MENDES regrette le « report ou l'annulation après les élections de décisions prises antérieurement ».
Il mentionne également la fusion « forcée » de certains bailleurs sociaux en Moselle et souligne que « les bailleurs privés investissent plus que les bailleurs publics ».
Allocation de rentrée scolaire
Constat : l'instruction a été rendue obligatoire à partir de l'âge de 3 ans depuis la rentrée 2020 mais l'allocation de rentrée scolaire demeure réservée aux familles (sous conditions de ressources) ayant des enfants de 6 ans et plus. L'ARS, pour rappel, s'élève à environs 400€. Selon une étude du Ministère de l'Education Nationale et de la Jeunesse datant de 2015, le coût de la rentrée scolaire en maternelle est en moyenne de 520 euros par enfant. À eux seuls, les frais d'inscription, de garderie et de cantine, représentent 500 euros pour une année. Ce montant est sûrement supérieur aujourd'hui avec l'augmentation généralisée du niveau des prix qui frappe notre pays.
Pour Madame LEDUC, l'école étant obligatoire à partir de 3 ans, « l'allocation doit suivre ».
Pour Monsieur BELHADDAD, il s'agit « d'une proposition de bon sens ».
Concernant l'école, Madame LEDUC demande une « amélioration de la médecine scolaire » qui a un rôle préventif sur les dépenses de santé et que l'accès aux loisirs soit favorisé. C'est le premier poste « qui saute » quand la famille est en difficulté.
Bénévolat
Les associations sont confrontées à une diminution du nombre de leurs bénévoles, accentuée par la crise du COVID.
En Moselle, les responsables associatifs constatent la diminution du bénévolat des femmes qui sont de plus en plus en emploi et la difficulté à trouver des bénévoles qui s'engagent, y compris dans des fonctions qui étaient très demandées il y a quelques années (par ex au Conseil d'Administration de la Caisse d'Allocations Familiales).
L'UDAF a décidé d'être plus active auprès de ses bénévoles, avec une mission confiée à l'un de ses vice-présidents sur ce sujet.
Monsieur BELHADDAD met en avant le Pass'sport qui est une aide à la pratique sportive de 50€ par enfant et qui à METZ bénéficie d'un plafond de quotient familial à 900 € au lieu de 600 €.
Monsieur MENDES regrette pour sa part que des élus locaux se désengagent des aides au sport.
Il signale que la mixité semble progresser dans les clubs sportifs, mais que les clubs handisports sont insuffisamment nombreux en Moselle.
Madame LEDUC souligne « l'effet de levier » que le temps libre a sur le bénévolat. Si elle n'est pas favorable à la professionnalisation ou la rémunération des bénévoles, elle se dit « preneuse d'idées » sur la valorisation du bénévolat.
Elle regrette la « marchandisation du bénévolat » qui est selon elle en cours.
La valorisation des compétences acquises ou par exemple encore, l'hypothèse d'une recherche d'un effet sur les cotisations de retraite sont proposées aux élus.
Le veuvage
Au nombre des associations membres de l'UDAF il en est une qui est particulièrement concernée par les situations des veufs et veuves, ainsi que des orphelins : la Fédération des Associations de Conjoints Survivants et Parents d'Orphelins, la FAVEC.
L'attention des élus a été attirée sur la situation des veuves qui n'ont qu'une retraite de réversion de leur mari et qui sont de plus en plus nombreuses dans les Centres Communaux d'Action Sociale, par exemple à METZ.
Par ailleurs, certaines refusent de demander des aides pour ne pas pénaliser leurs enfants du fait de l'obligation alimentaire ou du recours sur succession.
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