Maraudes : une main tendue aux personnes vulnérables
Élise et Marco, binôme de l'équipe mobile de l'Udaf de Moselle-Est, se déplacent régulièrement pour aller à la rencontre des personnes sans domicile, en grande précarité ou en errance. Photo RL /Fabien ZIMMER
Élise et Marco, binôme de l'équipe mobile de l'Udaf de Moselle-Est , se déplacent régulièrement pour aller à la rencontre des personnes sans domicile, en grande précarité ou en errance. Leur rôle est alors de garder un contact avec ces personnes, de leur proposer une aide immédiate (vestimentaire, alimentaire, hygiénique), avant d'envisager d'autres possibilités en fonction des besoins et envies de chacun.
Le départ de la maraude s'effectue au centre d'hébergement de l'Udaf (Union départementaledes associationsfamiliales), rue du Colonel-Édouard-Cazal.
Élise et Marco font le point sur ce qu'ils emportent. Principalement de l'eau chaude pour le café, le thé et les portions lyophilisées qui seront proposés aux personnes démunies. À travers ces rencontres, c'est l'aide immédiate qui est privilégiée. Ainsi, barres de céréales, soupes, salades, brosse à dents, mouchoirs, dentifrice, bonnet, gants, écharpes et vestes font partie du paquetage emporté par le binôme d'éducateurs spécialisés.
Les maraudes ne peuvent être anticipées. Sur Sarreguemines, les emplacements des personnes ciblées par les aides sont aléatoires, bien qu'ils soient concentrés en centre-ville. « On a une idée de notre mission mais le programme peut toujours changer », explique Élise. Le binôme, tributaire des personnes qui nécessitent d'être aidées, se doit alors d'être flexible. Les maraudes varient également en fonction du besoin immédiat ou non. En dehors de celles de routine, l'Udaf est en contact constant avec différents partenaires tels que les assistantes sociales, le 115, ou encore des tiers qui connaissent ou remarquent des personnes en difficulté. C'est ce qui leur permet d'intervenir à tout moment. « À la suite de notre maraude sur Sarreguemines, il est possible que l'on se déplace encore sur Saint-Avold par exemple », précise Marco.
La rencontre, la prise de nouvelles et la proposition d'aides immédiates font partie du premier temps du dialogue avec ces personnes dans le besoin. « Je n'ai rien mangé aujourd'hui. Je peux avoir un café ? », demande un homme en errance lorsque Marco et Élise viennent à sa rencontre. Les contacts sont fréquents. L'homme est donc à l'aise avec ses interlocuteurs car un lien est maintenu régulièrement. Ces derniers prennent de ses nouvelles avant de lui proposer des solutions pour la suite, toujours en fonction des besoins et envies de chacun. « On ne peut pas forcer quelqu'un à accepter nos propositions d'aides ou d'hébergement. On fait en fonction de leurs projets et de ce qui est réalisable », souligne Marco.